Deux écrivains autochtones de Sibérie
Érémeï Aïpine et Iouri Vella

sous la direction de Dominique Samson Normand de Chambourg et Eva Toulouze

ADÉFO / L'Harmattan, 2012, 378 p., 37 euros.

 

  
Parmi les écrivains autochtones de Sibérie, Érémeï Aïpine et Iouri Vella sont des figures incontournables de la littérature contemporaine. Nés tous les deux en 1948 dans le même village de la taïga de Sibérie occidentale – Variogane, au bord de l’Agane –, ces passeurs de mémoire tentent de trouver une issue face aux contradictions au cœur desquelles l’histoire russe les place. De l’Union soviétique à la Fédération de Russie, la modernité la plus prédatrice s’ingénie à dévorer tout ce qui forme l’environnement nourricier de leur culture vivante : quelle place y a-t-il pour la création dans le Nord sibérien ? Comment être fidèle à soi-même et aux siens ?
Chacun a sa façon d’être au monde : Érémeï, le Khanty de l’Est, est prosateur et député, Iouri, le Nénètse des forêts, est poète et éleveur de rennes. Mais tous deux ont trouvé leur raison d’être, qui relèvent le défi de prendre la vie des leurs en mains, au-delà du simple exercice d’écriture. En s’interrogeant sur ces voies de développement, ces voix tragiques et lumineuses, les chercheurs français – dont les articles rédigés dans des langues différentes et parus dans diverses revues internationales méritaient d’être rassemblés et rendus accessibles à un plus large public francophone –, proposent non seulement le portrait emblématique de deux hommes de lettres, mais également celui de communautés autochtones du XXIe siècle, qui, au-delà des spécificités sibériennes, contribuent à l’enrichissement vital du patrimoine de notre société humaine.



Pour toute commande, rendez-vous dans la boutique en ligne de l'Adéfo ou adressez un message à adefo@adefo.org.