Colloque "Théâtre en langue minorée", Nice, 2014.

Dietrich SCHOLZE/ŠOŁTA

50 ANS DE THÉÂTRE GERMANO-SORABE PROFESSIONNEL

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    La naissance du théâtre sorabe coïncide avec la phase finale de ce qu’on appelle la renaissance nationale (milieu du XIXe siècle). Les comédies représentées à partir de 1862 en haut-sorabe – principalement des traductions – étaient jouées sans exception par des amateurs. À l’époque de la République de Weimar (1919–1933), les associations culturelles sorabes disposaient d’environ 35 troupes de théâtre, qui offraient au total une centaine de mises en scènes différentes dans les villages et villes de Lusace. Néanmoins, dans la littérature de la minorité, le genre théâtral resta la forme la plus faible jusqu’à l’interdiction de la langue et de la culture sorabes en 1937. Aucun théâtre national ne fut fondé – comme institution ou comme canon – sur le modèle d’autres peuples slaves.
Suite à la première loi allemande pour la protection des droits des Sorabes en mars 1948, adoptée à Dresde par le Parlement de Saxe, un théâtre professionnel fut fondé dès le mois d’octobre à Budyšin (Bautzen) : le Théâtre populaire sorabe (
Serbske ludowe dźiwadło). Sous le direction du premier metteur en scène et comédien Jan Krawc-Schneider, il se déplaça en tournée pendant 15 ans dans toute la Haute-Lusace, rarement en en Basse-Lusace. Pour susciter l’intérêt des petites gens aux arts de la scène, la troupe favorisait les genres comiques, stratégie interprétée à l’époque de la RDA comme de l’« optimisme historique ».
    L’union de la scène sorabe avec le Théâtre municipal de Bautzen (germanophone, fondé en 1796) conduisit en août 1963 à un élargissement des possibilités artistiques. La programmation se concentra dès lors 1) au patrimoine littéraire sorabe, 2) à la dramаturgie contemporaine de jeunes auteurs sorabes et 3) à la traduction de pièces de théâtre étrangères, souvent d’Europe de l’Est. En 50 ans, la branche sorabe du « Théâtre populaire germano-sorabe » (
Němsko-Serbske ludowe dźiwadło) a présenté au public environ 250 mises en scène (plus 30 projets de marionnettes), soit une moyenne de cinq par an. Le nombre de spectateurs par saison était de 5 à 6 000. Avec les 25 à 30 comédiens de cette institution biculturelle, dont la moitié est capable de jouer dans les deux langues, le Théâtre de Bautzen peut réaliser un programme ambitieux, ce qui n’est pas possible aux « scènes de province ».
    Depuis 150 ans, le théâtre amateur puis professionnel en tant que forme artistique constitue un facteur stable de l’identité nationale sorabe.

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Une histoire ancienne


La naissance du théâtre sorabe se place dans la dernière période de ce qu’on appelle la Renaissance nationale. Celle-ci s’étend de l’époque des Lumières à la seconde moitié du 19e siècle (cf. Kunze 1989). Le 2 octobre 1862 eut lieu à Bautzen en public la première représentation en langue sorabe donnée par des amateurs. Les acteurs, en majorité des étudiants de Haute-Lusace du « Séminaire wende » de Prague, s’étaient directement inspirés du mouvement national tchèque (cf. Černý 1989). C’est ainsi qu’ils avaient mis en scène une comédie du Tchèque Václav Kliment Klicpera, qui ne comportait que des rôles masculins.

Le premier texte dramatique original en sorabe fut en 1879 l’œuvre de celui qui fut par la suite le poète national Jakub Bart-Čišinski (1856-1909). C’était un drame historique en 5 actes qui fut monté pour la première fois en 1897 par un ensemble amateur. Le théâtre affirma sa place dans la culture de la minorité slave dès avant la Première guerre. On note en effet entre 1900 et 1914 environ 250 soirées théâtrales dans 35 localités de Lusace. Un manuel de 1913 recense 66 pièces en sorabe, en majorité bien sûr des traductions (cf. Kral 1913).

Sous la République de Weimar, les associations sorabes disposaient  de plus de 35 groupes de théâtre qui présentèrent plus de 100 spectacles en Haute-Lusace sorabophone. En Basse-Lusace autour de Cottbus par contre, l’art dramatique peinait à s’implanter, car les influences culturelles allemandes y étaient prédominantes. Au milieu des années 30, l’enseignant-écrivain Jurij Wjela (1892-1969) protesta contre la « politique wende » des nationaux-socialistes en ayant recours à des allégories, qui, notamment dans le cadre de représentations en plein air, se révélèrent efficaces. En 1937 il existait déjà 136 textes dramatiques en sorabe, dont 50 précisément étaient des traductions – surtout de l’allemand et du tchèque.

Néanmoins, jusqu’à l’interdiction de la langue et de la culture sorabes en 1937, l’art dramatique resta le parent pauvre de la littérature. En dehors de la Lusace – à quelques rares exceptions près – il restait peu connu. Un théâtre national sur le modèle des autres peuples slaves (comme institution ou comme canon) ne s’était pas constitué.

 

Le théâtre professionnel itinérant (1948-1963)


Dès la fin de la guerre, en mai 1945, la Domowina, fondée en 1912 comme Fédération des Sorabes de Lusace, fut de nouveau autorisée par l’Administration Militaire Soviétique. Le « groupe théâtral central » qu’elle mit sur pied en 1946 constitua sur le plan du personnel et de l’organisation la base du Serbske ludowe dźiwadło (Théâtre Populaire Sorabe). Ce dernier fut inauguré officiellement le 13 octobre 1948 ; ce fut la première et c’est encore la seule scène professionnelle de l’Histoire sorabe. Elle exista durant 15 ans comme théâtre itinérant sans disposer de bâtiment d’accueil fixe. Ses tâches prioritaires consistaient à qualifier sur le plan professionnel des acteurs venus des groupes amateurs, à faire de la population sorabe de la région un public, ainsi que d’offrir un répertoire le plus simple possible.

Après la création de la République democratique allemande, la Domowina était passée – non sans discussions – du côté des communistes est-allemands. Ce n’était pas le fait du hasard : le Parti Socialiste Unifié avait voté en 1948 en Saxe avec des partis moins importants la première Loi Sorabe, qui apportait expressément son soutien à la culture sorabe. La politique culturelle de l’époque attendait du théâtre professionnel sorabe une esthétique reflétant la société, lui permettant de former, édifier et élever son public. Il devait ainsi en quelque sorte rattraper ce que le théâtre bourgeois national allemand avait ambitionné de faire 150 ans plus tôt : unifier les forces de la nation en diffusant sur la scène une conception de la vie définie comme idéal. À partir du début des années 50, cet idéal était lié en Allemagne de l’Est à l’édification d’un ordre socialiste sur le modèle soviétique.

Sous la direction de son premier intendant, l’acteur et metteur en scène jan Krawc (Johannes Schneider, 1902-1986), le Théâtre Populaire Sorabe se concentra sur les genres comiques : comédies, farces et facéties, souvent accompagnées de musique ou de chant. La raison profonde de cette stratégie était due à  la structure sociale des Sorabes, qui comptaient encore à cette époque jusqu’à 100.000 personnes. Les spectateurs potentiels venaient avant tout des couches paysannes et prolétariennes, qui n’avaient pas encore eu de contact avec un théâtre dans leur langue maternelle. Il n’est donc pas étonnant que le répertoire de la scène itinérante de Bautzen n’ait pas profité des avantages de la politique culturelle. Face aux demandes répétées – y compris de la critique théâtrale – de monter des pièces sérieuses au goût du jour, le théâtre sorabe alléguait le manque de textes. Rares furent les traductions sorabes de pièces d’actualité écrites par des auteurs de RDA. La caractéristique de cette petite scène itinérante fut de tenter peu d’expériences artistiques. Fin 1957, le directeur fut licencié ; au printemps 1958, il quitta l’ensemble sorabe qu’il avait dirigé pendant 10 ans et passa en Allemagne de l’Ouest.

Le successeur nommé durant l’été 1958, Jurij Wuješ (1905-1968), annonça tout de suite une réorganisation du théâtre. Il voulait arriver à « une activité planifiée sur la base de principes clairs quant à la politique culturelle, qui correspondent à la politique culturelle de notre état ouvrier et paysan » (Wuješ 1958 : 263). C’est dans cet esprit que fut montée en mai 1959 la chronique épique Marja Jančowa du numéro 1 de la littérature sorabe, l’écrivain Jurij Brězan (1916-2006). L’auteur avait adapté la pièce à partir d’une nouvelle, qui avait été saluée en 1951 comme l’aube du « réalisme socialiste » chez les Sorabes. C’est un fait que la figure populaire de la mère Jantsch offrit justement à un public de village de multiples possibilités d’identification (cf. Scholze 1993).

Après la construction du Mur de Berlin en 1961, on fit pression chez les Allemands comme chez les Sorabes pour se démarquer de l’Allemagne de l’Ouest et renforcer la composante « nationale ». On ne fit pas de propagande – comme en Pologne par exemple – pour une voie propre « menant au socialisme », mais la culture sorabe devait désormais être clairement partie intégrante de la culture de RDA. Les comédies héritées du théâtre des pays d’Europe centrale et orientale, auxquelles le théâtre sorabe ne pouvait pas plus qu’auparavant renoncer, furent de prime abord dépréciées.

 

L’intégration dans une scène régionale bilingue – 1963


Des raisons d’ordre économique, esthétique et dues à l’organisation technique firent que le Théâtre Populaire Sorabe opéra en août 1963 sa fusion avec le Théâtre Municipal de Bautzen, qui existait depuis 1796. C’est ainsi que l’ensemble professionnel sorabe eut enfin accès à  un lieu de représentation fixe et complètement équipé. La jeune culture dramatique sorabe entra en même temps en compétition avec la convention allemande locale. C’était un défi pour les artistes sorabes de jouer leurs chances particulières dans un contexte biculturel. Ils devaient illustrer les mythes et les traditions d’une culture populaire authentique et l’identité d’une ethnie autochtone. Tout en réduisant les tournées dans les villages de manière drastique, il fallait  conserver la relation émotionnelle que les Sorabes entretenaient avec leur théâtre. L’avenir devait montrer que le théâtre amateur constituait une forte concurrence en restant durablement un foyer de convivialité.

La fusion entraîna bien sûr une définition nouvelle des directives  concernant la politique culturelle. Le Théâtre Populaire Germano-Sorabe de Bautzen (Němsko-Serbske ludowe dźiwadło Budyšin) fut chargé entre autre par le Conseil de District de Dresde, alors l’autorité supérieure, de cultiver l’héritage classique ainsi que les traditions progressistes, démocratiques et révolutionnaires, et de s’efforcer en même temps de développer la production scénique dans des directions nouvelles. En outre, on demandait de rendre « le théâtre national sorabe et le patrimoine musical sorabe accessibles à la RDA également en allemand ». On devait accorder une attention particulière aux mises en scène d’œuvres présentées dans les pays amis d’Europe orientale. Le répertoire sorabe devait d’une manière ciblée retenir trois points forts, qui furent encore appliqués après le grand tournant de 1989-90 : 1. L’héritage sorabe ancien ; 2. Un théâtre sorabe actuel propre et original ; 3. Des traductions d’autres littératures, principalement slaves.

La mise en valeur systématique de l’héritage dramatique ne commença que dans les années 80 du 20e siècle. Jusque là, les efforts en ce sens avaient été plus d’une fois soupçonnés de « nationalisme ». En 1981 fut de nouveau présenté sur la grande scène de Bautzen ce drame historique romantique avec lequel le jeune Bart-Ćišinski, alors âgé de 23 ans, avait inauguré l’histoire du théâtre sorabe 100 ans auparavant : Na Hrodźišću. Dans le même esprit suivait deux ans plus tard la tragédie Gero du Tchèque Alois Jirásek. (Lors d’une vidéo-projection à l’église collégiale de Gernrode, l’attention du public a été attirée sur la situation périlleuse des Slaves de l’Elbe dans l’Histoire du Moyen-âge allemand.) À intervalles réguliers, on a eu depuis recours à des pièces de l’héritage, y compris à des pièces montées seulement après la Seconde guerre mondiale.

Le développement dramaturgique et l’adaptation à la scène de nouveaux spectacles sont toujours compliqués au théâtre. La scène professionnelle de Bautzen a été et reste pratiquement la seule à s’engager envers les Sorabes ; Les règles régissant la constitution d’un répertoire qui datent d’avant la chute du Mur impliquent le choix d’au moins une pièce contemporaine parmi les trois mises en scènes annuelles présentées à un public adulte (haut)sorabe. Elles avaient pour but de renforcer le « sentiment patriotique » des Sorabes à l’égard du système social de RDA grâce à des sujets d’actualité. Comme on manquait souvent de drames contemporains, on utilisait pour ce faire des traductions de textes étrangers. Depuis 1945 furent écrites plus de 50 œuvres dramatiques sorabes, dont toutes ne furent pas néanmoins portées sur la scène.

Dès le début, le théâtre sorabe ne s’en tira qu’avec la traduction (et de temps à autre l’adaptation) du répertoire dramatique international. Cela est valable pour toutes les cultures dramatiques européennes, mais les faibles ressources propres des Sorabes ont fait que plus d’une saison théâtrale a été entièrement nourrie de pièces « importées ». Il s’agissait le plus souvent d’œuvres d’un genre léger  qui correspondait au goût du public. Peu à peu apparurent des œuvres plus sérieuses privilégiant les littératures slaves. À côté des classiques russes, soviétiques, tchèques, slovaques, polonais ou bulgares, furent également présentés de temps à autre les classiques d’Europe occidentale – Calderon, Molière, Goldoni, Shakespeare, Ibsen ou Agatha Christie. Il n’en sortit cependant aucune tradition dynamique de mise en scène. La structure complexe et inchangée de l’institution comprenant scène dramatique, théâtre musical et ballet – plus un théâtre de marionnettes bilingue – prépara le terrain pour le public sorabe aux mises en scène en allemand.

 

La phase qui précéda et suivit la chute du Mur


Dès avant 1990, l’ensemble sorabe avait à l’occasion rencontré la désaffection du public, lorsqu’il présentait des œuvres modernes d’Europe de l’Est. Il y avait à cela diverses raisons. Souffrant de la divergence entre les choix de mises en scène et le goût du public un petit théâtre faisait peu d’entrées. « Si le théâtre professionnel se conformait au désir de pièces de divertissement, il ferait du sur place, il ne se développerait plus », déclarait en 1985 l’écrivain et dramaturge de l’époque (c.a.d. directeur littéraire du département sorabe) Benedikt Dyrlich (né en 1950)/(Dyrlich 1985,70). Il était visible qu’une stratégie de politique culturelle acceptable, c’est-à-dire un effort vers l’universalité afin de rejoindre le théâtre mondial, butait sur des limites de fait. La composition d’un public comprenant annuellement 6-8000 spectateurs empêchait jusqu’alors l’élargissement du répertoire sorabe en direction du grotesque ou de l’absurde, des paraboles, des allégories ou des formes analogues , tout à fait typiques pour les dernières années de la RDA.

Jusqu’en 1989, théâtreux et spectateurs eurent un adversaire politique commun, toute critique, ambigüité dans un texte ou  dans la mise en scène fut avidement repérée. L’intendant de la période précédant la chute du Mur – même s’il fut ensuite démasqué comme l’informateur informel « Romeo » – risqua quelques productions critiques. On s’arrachait les places de ces productions, à Bautzen aussi le théâtre possédait ainsi – comme l’auteur ouest-allemand  Wolfgang Ebert le constata par la suite – « en tant que lieu d’accord entre scène et public une fonction conspiratrice de soupape » (Ebert 1991, 39). En octobre 1989, durant les journées du tournant historique, le théâtre bilingue témoigna par des lectures et des résolutions sa solidarité avec d’autres scènes dans le pays, qui essayèrent d’activer le changement de régime grâce à des actions ciblées.

Le Traité d’unification germano-allemand ne mit pas fin au soutien de la culture sorabe pratiqué par la RDA, mais il fallut trouver à partir de 1990 un nouveau mécanisme étatique. Le Théâtre Populaire Germano-Sorabe se présente aujourd’hui comme « une institution dépendant du canton de Bautzen qui reçoit une part de financement de la Fondation pour le peuple sorabe ». Cette Fondation reçoit ses fonds de la Fédération (c.a.d. le Bundestag à Berlin), ainsi que des Länder de Saxe et du Brandebourg, là où vivent les Sorabes.

La « lutte » concerne maintenant la légitimité, c’est-à-dire avant tout la faveur des spectateurs dans les régions habitées par les Sorabes. Le Théâtre, y compris sa partie sorabe, court le risque de devenir plus complaisant et plus facile.  Dans le public s’est opérée une différenciation sociale : il est aujourd’hui majoritairement jeune, cultivé et aisé. Dans ces conditions nouvelles « la seule scène bilingue professionnelle d’Allemagne » veut néanmoins rester fidèle à sa mission nationale. Cela signifie en premier lieu préserver la culture et la tradition sorabes. Cela signifie stabiliser le groupe ethnique dans une phase historique, durant laquelle depuis 200 ans une assimilation continue à la culture allemande s’est nettement renforcée et accélérée.

Depuis l’époque de Ćišinski, l’art dramatique a tenté de cultiver les Sorabes de Lusace sur le plan de la langue et de la culture, d’abord par le théâtre amateur, puis également par le théâtre professionnel. En 1972, l’auteur dramatique de Cottbus toujours actif Jurij Koch (né en 1936) a attiré l’attention sur un danger qui guette le petit peuple : « Si nous ne réussissons pas à enthousiasmer la jeunesse pour nos chants et notre langue, alors nous aurons échoué devant l’Histoire, qui nous en avait donné les moyens » (voir Völkel 1994, 147). C’est justement lorsqu’ils sont menacés que les hommes s’accrochent à l’héritage ancien. L’histoire du théâtre est une partie de l’histoire de la culture sorabe. Les trois piliers que sont l’héritage, le présent et les traductions sont conçus comme un réservoir de sujets de pièces, qui a fourni depuis la fin de la guerre  plus de 300 mises en scène. Après l’effondrement du « socialisme réel » et la réunification de l’Allemagne, le théâtre dans les nouveaux Bundesländer a largement perdu son auréole en tant que lieu de communication critique. S’il jouissait auparavant de la sécurité matérielle, mais connaissait des limitations quant aux sujets traités ainsi que la tutelle, les contraintes financières et les arguments économiques pourraient dans l’avenir restreindre de nouveau sa liberté artistique. La chance du théâtre germano-sorabe vient de sa biculturalité, qui lui confère au-delà des frontières de la Lusace un profil original et inimitable. Avec ses 25 acteurs, dont la moitié est bilingue, l’institution culturelle de Bautzen réalise jusqu’à présent en deux langues des programmes ambitieux, qui seraient sinon impossibles dans des scènes de province.


Bibliographie


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Černý, František  1989  Die Rolle des Theaters in der tschechischen Nationalbewegung und sein Einfluß auf andere slawische Völker / Le rôle du théâtre dans le mouvement national tchèque et son influence sur les autres peuples slaves / in : Lětopis Instituta za serbski ludospyt Nr. D 4, S. 55-59.

Dyrlich, Benedikt  1985  Narodna dramatika na jewišću NSLDź / L’art dramatique national sur la scène du Théâtre Populaire Germano-Sorabe in : Rozhlad 35, Nr. 3, S. 70/71.

Ebert, Wolfgang  1991  Die einzige zweisprachige Bühne Deutschlands. Warten auf ein Wunder. Zur Situation des Deutsch-Sorbischen Theaters in Bautzen / La seule scène bilingue d’Allemagne. L’attente d’un miracle. La situation du Théâtre germano-sorabe de Bautzen / in : Theater heute  H. 4, S. 39.

Kral, Franc  1913  Naše dźiwadło. Přiručna kniha za naše towarstwa / Notre Théâtre. Manuel destiné à nos associations / Budyšin/Bautzen.

Kunze, Peter  1989  Zu den historischen Grundlagen für die Herausbildung des sorbischen Theaters / Les fondements historiques de la constitution d’un théâtre sorabe / in : Lětopis Instituta za serbski ludospyt, Nr. D 4, S. 47-54.

Lorenz, Michael  2013  Bautzener Theater-Geschichten / D'histoires de Théâtre à Bautzen / Berlin.

Młynk, Jurij / Scholze Dietrich  2003  Stawizny serbskeho dźiwadła 1862-2002/ Histoire du théâtre sorabe 1862-2002, Budyšin/Bautzen

Scholze, Dietrich  1989  Naroki a poskitk. Rozestajenja wo hrajny plan Serbskeho ludoweho dźiwadła Budyšin (1948-1988) / Les intentions et l’offre. Les discussions autour des programmes  du Théâtre Populaire Sorabe de Bautzen (1948-1988) / in : Lětopis Instituta za serbski ludospyt, Nr. D 4, S. 60-67.

Scholze, Dietrich  1993  Zur Entfaltung des sorbischen Dramas. Jakub Bart-Ćišinski – Jurij Brězan – Jurij Koch / Le développement du drame sorabe. Jakub Bart-Ćišinski – Jurij Brězan – Jurij Koch. In : Koschmal Walter (publ.) Perspektiven sorbischer Literatur / Perspectives de la littérature sorabe / Köln-Weimar-Wien, S. 179-200.

Völkel, Měrćin  1994  Dramatiska literatura / in : Přinoški k stawiznam serbskeho pismowstwa lět 1945-1990. Zběrnik. Red. M. Völkel / Contributions à l’histoire de la littérature sorabe de 1945 à 1990. Recueil sous la dir. de M. Völkel, Budyšin/Bautzen, S. 124-160.

Wuješ, Jurij  1958  Před nowej hrajnej dobu Serbskeho ludoweho dźiwadła / À la veille de la nouvelle saison du Théâtre Populaire Sorabe / in : Rozhlad 8, Nr. 8, S. 263-266.

 


Traduit de l'allemand par Jean Kudela.
Voir aussi : Scholze/Šołta, Dietrich, "Le théâtre amateur des Sorabes de Lusace" in Les Sorabes aujourd'hui, Revue des études slaves 85/2, Paris, 4e trim. 2014.

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