1. Ethnonymes
2. Population
3. Localisation géographique
4. Histoire
5. Langue
6. Bibliographie
7. Liens
Les Lives eux-mêmes se désignent sous le nom de rândalist (« gens de la côte »). Le nom quils donnent à leur langue est rândakêl (« langue de la côte »).
Le nombre total de locuteurs de la langue live est évalué à une quarantaine de personnes. Mais seules huit dentre elles (en 2001) ont le live comme langue maternelle. Le plus jeune de ces locuteurs « natifs » est né en 1926. Le nombre de personnes se considérant comme des Lives, sans forcément parler la langue, est denviron 230.
Les locuteurs « natifs » habitent à la pointe nord de la péninsule de Courlande (en Lettonie), dans quelques villages de pêcheurs. Les autres personnes se considérant comme des Lives résident en majorité dans les villes de Riga et Ventspils.
Les Lives sont mentionnés pour la première fois au XIIe siècle, dans une chronique russe, la « chronique de Nestor », qui parle dun peuple nommé ljubî ou libî. On trouve à leur sujet des informations plus détaillées dans la chronique dHenri le Letton, qui relate la conquête et la christianisation de la Livonie par les chevaliers Porte-Glaive, à la fin du XIIe siècle et au début du XIIIe. Les Lives habitaient alors dans toute la Livonie et en Courlande. Au fil des siècles, leur aire de peuplement na cessé de se réduire.
La période 1920-1940 fut pour les Lives une période de floraison culturelle sans précédent. En 1923 fut fondée lUnion des Lives (Lîvõd Lît) et les Lives se dotèrent dun drapeau national (à trois bandes horizontales vert-blanc-bleu). Le live commença à être enseigné dans les écoles comme matière optionnelle. Des chorales furent formées. Une vingtaine de livres en live furent publiés en Estonie et en Finlande. En 1930 commença même à paraître le premier périodique en langue live, Lîvli. En 1939 fut ouverte la Maison du peuple live, qui aurait pu jouer un rôle important dans la vie culturelle si lhistoire lui en avait laissé le temps.
Linstauration du pouvoir soviétique en Lettonie, en 1940, mit brusquement un terme à ces évolutions. LUnion des Lives fut interdite, la Maison du peuple fermée. Ce nest quen 1972 que purent être fondées deux chorales, Lîvlist à Riga et Kândla à Ventspilsi, qui devinrent les principaux vecteurs de la culture live en Lettonie.
Lannée 1988 marqua le début dun renouveau culturel. LUnion des Lives fut rétablie, des publications en live virent le jour. Depuis 1989 se déroule chaque année, le premier week-end du mois daoût à Irê, une grande fête des Lives. Des camps dété sont organisés depuis 1992 pour les enfants dorigine live, notamment pour leur apprendre la langue. Le journal Lîvli a recommencé à paraître (mais la plupart des articles sont désormais en letton). Un Centre culturel live a été fondé en 1994 ; il a notamment publié une revue en langue live, Õvâ. Lattitude des pouvoir publics de la Lettonie indépendante sest révélée plus favorable quelle ne lavait été pendant lentre-deux-guerres : en 1991, les Lives ont été reconnus officiellement peuple autochtone de Lettonie et leur zone de peuplement actuelle a été placée sous la protection spéciale de lÉtat en tant que « territoire historique et culturel des Lives » ; depuis 1995, le live est enseigné à luniversité lettone.
Le live appartient au sous-groupe méridional du groupe des langues fenniques. Proche de lestonien, il a subi, dans son vocabulaire, sa prononciation et ses structures grammaticales, une forte influence du letton. Le live parlé en Courlande se subdivisait en un dialecte occidental et un dialecte oriental, différenciés principalement par les voyelles. La langue écrite est fondée sur le dialecte oriental. Le premier livre en live, lévangile selon saint Matthieu, fut publié en 1863.
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Livonians : De nombreuses informations en anglais, estonien et russe.
Liivin kielestä : page en finnois rédigée par Johanna Laakso.